vendredi 27 mars 2020

Chroniques de guerre jour 11 spécial

tristesse :

La voiture mortuaire noire. L’accompagnant dans un taxi noir.
La rue se remplit, pas des badauds, mais par des amis, des voisins.
Il avait 80 ans.
Mort d'un arrêt cardiaque , chez lui , dans la nuit , dans le confinement
Ce couple dont je ne connais même pas le nom habitait au fond de l'impasse proche
Des années à se rencontrer , se saluer , échanger quelques mots.Je l'avait salué dimanche , déjà un zombie, de tous temps son épouse avec assez d'énergie pour deux

Sans s'approcher ni de leur maison ni des autres voisins , nous lui formons une haie d'adieux
Dur pour sa femme qui ne peut même pas l'accompagner au cimetière, leur seule fille n'a pas pu soutenir sa mère dans la douleur ; triste
Une musique lugubre résonne , les habitants de la rue se recueillent
Une peur rétrospective de se retrouver comme cette femme , seule, confinée, dans le silence de l'absence  

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