histoire vraie : pleure pas mon petit chat
Cette année là j'étais au CM2 , j'étais en classe et copain avec un gosse de riche , appelons le Denis, enfant d'une famille nombreuse , point commun avec moi qui suis l’aîné de cinq enfants , un garçon et trois filles
Cette année là existait encore dans notre commune une fête de fin d'année ou nous recevions , tous , un livre dont la qualité et l'épaisseur dépendait de notre classement annuel
Cette année là Denis et moi , nous nous disputions presque toujours le prix d’excellence mais ce n'est pas de ces épisodes dont je veux vous narrer mais de la fête des mères
Cette année là ,l'instituteur ,vieil instituteur , communiste et avant-gardiste , qui avait institué des comités d' élèves , avec responsables élus mais pouvant être révoqués ,pour le soutien aux camarades en difficulté et pour l'ordre en classe nous avait demandé un texte sur notre mère
Cette année là il y avait une grande manifestation , niveau départemental je crois me souvenir , avec remise de médailles et surtout primes aux mères de famille nombreuses en présence de très nombreux pontes encravatés , très représentatifs de la haute bourgeoisie
Cette année là existait encore dans notre commune une fête de fin d'année ou nous recevions , tous , un livre dont la qualité et l'épaisseur dépendait de notre classement annuel
Cette année là Denis et moi , nous nous disputions presque toujours le prix d’excellence mais ce n'est pas de ces épisodes dont je veux vous narrer mais de la fête des mères
Cette année là ,l'instituteur ,vieil instituteur , communiste et avant-gardiste , qui avait institué des comités d' élèves , avec responsables élus mais pouvant être révoqués ,pour le soutien aux camarades en difficulté et pour l'ordre en classe nous avait demandé un texte sur notre mère
Cette année là il y avait une grande manifestation , niveau départemental je crois me souvenir , avec remise de médailles et surtout primes aux mères de famille nombreuses en présence de très nombreux pontes encravatés , très représentatifs de la haute bourgeoisie
Cette année là , de très nombreux enfant attendaient les bonbons et les gâteaux distribués par ces ' sympathiques ' messieurs , soignant vraisemblablement leurs réélections
Cette année là , ce jour là , dans cette grande salle là , le clou du spectacle était la lecture par un ces enfants , du texte ou du poème ayant été choisi par ces beaux messieurs
Et cet enfant ,c'était moi . J' avais été préféré à Denis à la fois par mon instituteur et par ces messieurs .J'en tremblait de fierté et surtout de l' honneur que je ferais à ma mère devant toutes ces personnes et de peur aussi de monter sur cette grande estrade pour parler dans ce micro
.Es-ce que ça se règle un micro ? Es-ce qu'ils vont réaliser que c'est ma mère , Ma mère , mon père vont ils réaliser que c'est d'eux que je parle ? Car à cet instant ils ne le savent encore pas
Alors je le dis à mon père :
Pourquoi , pourquoi ?? Je ne comprends plus . Je ne comprends rien .
M l’instituteur m' avais dit . Et en plus c'est MON poème qu'il lit . Il le lit bien.Des mères pleurent .Je pleure J'ai mal . J' ai très mal , pas de l'autre baffe de mon père parce que je continue d'affirmer que c'est mon texte .
C'est fini , il a récité tout MON poème
Rien ne peut me faire plus mal que ma mère ne saches pas que ce texte lui était adressé .Je vois bien que mon père aurait bien voulu avoir un garçon aussi talentueux que Denis .Il raconte qu'il ne mérite aucune gloire à avoir fait cinq enfants .Oui , c'est vrai , aucune gloire mais des responsabilités , des emmerdes aussi mais c'est ça la vie
M l'instituteur se présente au micro .Il essaie de faire revenir l'assistance , trop tard , partis .Pour les beaux messieurs ,c'est pas plus facile , ils sont devant l'apéro dans l'autre salle
Cette année là , ma rencontre avec l'argent et la finance ne m'a pas rendu heureux
50 ans plus tard , je possède toujours ce même compte à la caisse d' épargne , doté de pas beaucoup plus d'argent , mais j' ai toujours mes parents , que j'aime , ça c'est inestimable , et je n'aurai jamais assez de façon de le leur exprimer
Cette année là , ce jour là , dans cette grande salle là , le clou du spectacle était la lecture par un ces enfants , du texte ou du poème ayant été choisi par ces beaux messieurs
Et cet enfant ,c'était moi . J' avais été préféré à Denis à la fois par mon instituteur et par ces messieurs .J'en tremblait de fierté et surtout de l' honneur que je ferais à ma mère devant toutes ces personnes et de peur aussi de monter sur cette grande estrade pour parler dans ce micro
.Es-ce que ça se règle un micro ? Es-ce qu'ils vont réaliser que c'est ma mère , Ma mère , mon père vont ils réaliser que c'est d'eux que je parle ? Car à cet instant ils ne le savent encore pas
Alors je le dis à mon père :
- -" C'est MOI qu'ils vont appeler pour réciter MON poème , sur Ma MAMAN"
- -" Tais -toi , écoutes "
- -" Si P'pa ,M l'instituteur m' a prévenu "
- -" Je dois me préparer , je dois y aller "
- - " Je t'ai dis de te taire " et pan une grande baffe " et reste ici "
- -" Nous appelons sur cette estrade devant ce micro , pour lire le texte d'amour à sa mère ........ Denis "
Pourquoi , pourquoi ?? Je ne comprends plus . Je ne comprends rien .
M l’instituteur m' avais dit . Et en plus c'est MON poème qu'il lit . Il le lit bien.Des mères pleurent .Je pleure J'ai mal . J' ai très mal , pas de l'autre baffe de mon père parce que je continue d'affirmer que c'est mon texte .
C'est fini , il a récité tout MON poème
Rien ne peut me faire plus mal que ma mère ne saches pas que ce texte lui était adressé .Je vois bien que mon père aurait bien voulu avoir un garçon aussi talentueux que Denis .Il raconte qu'il ne mérite aucune gloire à avoir fait cinq enfants .Oui , c'est vrai , aucune gloire mais des responsabilités , des emmerdes aussi mais c'est ça la vie
M l'instituteur se présente au micro .Il essaie de faire revenir l'assistance , trop tard , partis .Pour les beaux messieurs ,c'est pas plus facile , ils sont devant l'apéro dans l'autre salle
- -" Je tiens à m 'excuser devant tout le monde et surtout devant les parents de Michel , le texte qui vient d’être lu est un poème de Michel et c'est lui qui aurait du vous le présenter"
- -" Nous regrettons cette erreur mais nous remercions Denis de l'avoir lu "
Ma mère me sourit , quelle récompense .
Mon père est fier , je regrette que tu ne m'aies pas fait confiance ,p'pa , surtout maintenant que il n'y a plus personne pour te féliciter- - "bien entendu , il y aura 2 carnets d'épargne de créés pour ces 2 enfants méritants .Ces carnets seront pourvus de la même somme d'argent "
Cette année là , ma rencontre avec l'argent et la finance ne m'a pas rendu heureux
50 ans plus tard , je possède toujours ce même compte à la caisse d' épargne , doté de pas beaucoup plus d'argent , mais j' ai toujours mes parents , que j'aime , ça c'est inestimable , et je n'aurai jamais assez de façon de le leur exprimer
Bizarre "méprise" ? ou vraie méprise ? hum....
RépondreSupprimerAh, tu as toujours tes parents ? je les ai perdus tous les deux, ainsi que mes beaux-parents et ma femme aussi. On se sent tout nu...
mes parents sont toujours autonomes , à 87 ans , j'en ai 62
Supprimerj' ai toujours pensé que cette méprise était intentionnelle et que j' ai eu de la chance d'avoir cet instituteur , communiste , qui n'aurait surement jamais accepté la moindre compromission .Tout le monde le respectait .
J' aimerais parler de cet instit . Je n'ai pris qu'une seule baffe par lui mais à faire 3 tours dans les godasses , tout simplement que étant délégué de ce comité qu'il avait installé , j'avais refusé d'avouer que des plus vieux faisaient du racket pour qu'on leur donne nos devoirs , il le savait ,il m' avait dit avoir parfaitement compris mon mutisme , qu'il me respectait et respectait mon attitude mais ne pouvait faire autrement que de faire respecter 'la loi' .A cette époque aucun parent d'éléve n'aurait osé porter plainte pour une baffe et mon père m' aurait plutôt ' achevé ' à coups de ceinturon , oui , ceinturon mais j'aime toujours autant mon père.Pour info les 3 grands qui nous rackettaient ont finis gardiens de la paix , comme quoi il y a une prédestination au racket
Bien sûr, qui n'a pas eu de gifles à l'école autrefois ? Ou de coups de pied au derrière, parfois... En revanche, une fois c'est un "plus grand" qui voulait m'extorquer de l'argent (à l'école communale !) : j'en ai parlé aux parents, c'est mon père qui a attendu le gamin à la sortie de l'école. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit, mais je n'ai plus jamais été taxé.
SupprimerIl y a 15 ans que mon père est parti, et mon beau-père 33 ans. Même si je suis un petit peu plus âgé, c'est déjà loin ! Rien de tel, pour se sentir vraiment responsable de beaucoup de choses.