mercredi 10 juillet 2013

une autre histoire du travail et de la protection sociale



Inculture(s) 5 : « Travailler moins pour Gagner plus » ou l'impensé inouï du salaire
...une autre histoire du travail et de la protection sociale.
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Conférence gesticulée par Franck Lepage et Gaël Tanguy de la Scop « Le Pavé » (Coopérative d'éducation populaire). Petits contes politiques et autres récits non autorisés.

« Cette conférence évoque le potentiel d'action collective que recèle le "droit du travail" : processus d'avancée historique continue de la propriété collective des travailleurs contre la propriété lucrative du capital, symbolisé dans la protection sociale, que l'on veut nous faire passer pour des "charges" !!! Le salaire n'est pas le "prix" d'un travail (version de droite), mais un "barème" imposé par la lutte, (version de gauche) c'est-à-dire un rapport de forces par lequel nous obligeons un propriétaire à payer aussi pour du travail libre à d'autres que nous (retraite, chômage, maladie... et bientôt pourquoi pas la jeunesse via un salaire universel qui nous délivrerait de l'emploi subordonné) ? L'enjeu des retraites n'est pas financier (il n'y a aucun problème de financement des retraites) mais idéologique car ce sont les retraites qui sont en train de rendre visible que le salaire peut payer aussi du temps libre sans aucun danger pour l'économie. Il s'agit donc pour le capital de détruire toutes les formes de protection sociale issues de 1945 (sécurité sociale, retraite, conventions collectives, etc.). Pour y résister il faut des syndicats, c'est-à-dire d'abord et avant tout des syndiqués ! Réinventer le syndicalisme est le seul moyen. »

Le Pavé est une coopérative d'éducation populaire qui vise à réintroduire du politique dans le débat public. Cela suppose d'avoir du temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l'expression « libérée » et authentique.
Site officiel : http://www.scoplepave.org

1 commentaire:

  1. Je vais plus loin : il est probablement nécessaire de s'affranchir de la notion de travail, liée à la propriété des moyens de production. Pour que tous soient satisfaits dans leurs besoins essentiels, chacun doit apporter les tâches et les compétences dont il est capable. Naturellement, sans contrainte, parce qu'il sait qu'il va donner et recevoir en un échange permanent.

    Mais cela risque de remettre en question la notion même de monnaie ? Bien sûr. Mais la propriété privée peut en "pâtir" ? Où est le problème ? Déjà le locataire ne possède pas son logement : il est logé, c'est l'essentiel. Et s'il n'y a pas d'argent, il ne peut pas être expulsé pour non paiement du loyer. En revanche, s'il est nécessaire de réparer ce logement, il est logique de faire appel à son habitant pour contribuer à sa réfection.

    Gros changement également : ce dont on se sert n'est pas jeté, il est réparé aussi donc cela réduit considérablement la fabrication de produits manufacturés. C'est une refonte complète des rapports humains, avec disparition des managers, des publicitaires, des banquiers, une réduction énorme des transports, donc de l'entretien des voies.

    Qu'y perd-on ? Tout ce qui est superficiel. Qu'y gagne-t-on ? une avancée spectaculaire des rapports humains.

    Après tout, même actuellement on a besoin chaque semaine d'un ramasseur de poubelles, mais on peut vivre une vie entière sans avoir affaire à un chirurgien. Il faut tout relativiser. Quel est le plus utile des deux ?

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